


La gamelle à casse-croûte, une idée venue d'Asie
Enfant, je voyais toujours mon grand-père, maçon Portugais partir le matin avec une gamelle que ma grand-mère lui remplissait de ses bons petits plats. La boîte à fricot qui fumait bon l’amour et la régalade. Cette petite boîte en émail m’a toujours parue très astucieuse et pleine de bons sentiments.
Des années après, mon expérience de consultant en Asie font remonter ce souvenir... Un rituel quotidien rythme Little India, le quartier indien de Singapour : celui des dabbawallahs, les livreurs de repas. Des familles modestes cuisinent et confient des boites en métal à des livreurs qui acheminent le déjeuner jusqu’aux portes des salarymen des multinationales. Un gigantesque service de livraison sans plateforme numériques. Même l'Université de Harvard ou les principales sociétés de logistique se sont penchées sur ce phénomène incroyable, ce système de gestion parfaitement rôdé et résistant aux nouvelles technologies !
Dans la comédie romantique du film Lunchbox, de Ritesh Batra, je découvre les dessous de cet étrange ballet !
Vous connaissez tous mon attachement aux traditions, à la «madeleine », aux souvenirs d’enfance, puisque j’essaie, à travers ma cuisine, à travers les lieux où je travaille (comme Le Bar de la Marine), de vous parler avec ces émotions. Alors, depuis quelques semaines, j’ai remonté le fil et après quelques investigations, trouvé le fournisseur qui allait nous aider à innover avec une idée pourtant simplissime ! Voici donc la gamelle !
